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Production écrite - Les superstitions au Maroc

mardi 30 septembre 20140 commentaires

Production écrite - Les superstitions au Maroc


Les superstitions

Les superstitions se définissent comme des croyances irrationnelles en des phénomènes occultes voire mystérieux. Elles sont liées à des événements religieux et fortuits .Elles sont fondées sur la crainte ou l’ignorance. On croit à divers présages, portant bonheur ou malheur. Alors pour ne plus craindre ce qui peut arriver de déplaisant, chacun se rappelle ce que ses ancêtres lui ont transmis.
Certes, elles trouvent leur origine dans la nature humaine, confrontée à la frustration et au désespoir .Elles sont étroitement liées au rang et au niveau socio-économique de l’individu. A vrai dire, ce ne sont que des chimères et des illusions voire des mirages et ne reposent sur aucun fondement scientifique.
A travers son roman autobiographique à caractère ethnographique. Ahmed Sefrioui nous brosse des scènes relatives aux superstitions qui sévissaient à l’époque coloniale des années 1920 pendant laquelle la plupart des marocains végétaient dans la misère. Evidemment, les démunis privés du stricte minimum de moyens matériels, recourent aux charlatans afin de soulager leurs maux physiques et moraux. L’exemple de Lalla Zoubida, la mère du narrateur Sidi Mohammed, et de son amie Lalla Aicha est très significatif .La visite du sanctuaire de Sidi Ali Boughaleb ne les a pas comblées de bénédiction de « baraka » mais elle s’est transformée en cauchemar ; puisque Sidi Mohammed a été la victime de l’attaque d’un « matou». En voilà une critique acerbe glissée par l’auteur afin de dénoncer le maraboutisme ; puisqu’on ne peut espérer la bénédiction et la protection d’un mort.
Bien que les eaux aient coulé sous les ponts, notre société marocaine croit toujours aux miracles des marabouts notamment les classes populaires où les mentalités sont restées stagnées .En effet le manque d’aisance pousse les gens à se soulager à l’aide de remèdes bon marché et de recettes miraculeuses moins coûteuses parce que leur budget ne leur permet pas de consulter des spécialistes, ceci est pour eux un luxe.
La consultation de Sidi El Arafi en est aussi un exemple de taille. Les recettes magiques recherchées auprès d’un marabout, d’un fqih ou d’une voyante constituent tout simplement la quête du bonheur perdu, le recouvrement de la bonne santé mais à des honoraires dérisoires ou en monnaie de singe.
Les mêmes croyances et les mêmes pratiques continuent à sévir au sein de notre société peut-être à un degré moins important qu’autrefois. Mais ils se perpétuent par le biais da la mémoire collective, à cause du dénuement matériel et de la misère intellectuelle en particulier.
Certainement, le progrès d’une nation passe par l’instruction .Or, le taux d’analphabètes est toujours élevé, les conditions de vie de la plupart des foyers marocains laissent à désirer. Certains pour ne pas dire la plupart végètent en dessous du seuil de la misère. Bref, lutter contre ce fléau nécessite l’amélioration du niveau socio-économique des citoyens. Ainsi leur permettra-on d’accéder à une vie décente voire meilleure et de jouir d’une mentalité évoluée et d’un esprit critique, faisant table rase de toute croyance infondée scientifiquement.
Ecrit par : ziani mohammed


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