Convaincre et persuader (Procédés pour persuader)
Dans un texte argumentatif, l’auteur vise à emporter l’adhésion du lecteur. Pour
atteindre ce but, il cherche à le convaincre et à le persuader.
L’art de convaincre se distingue de l’art de persuader.
L’art de convaincre fait appel à la réflexion logique.
L’art de persuader fait appel à l’émotion, à l’affectivité de l’interlocuteur. On cherche à le séduire, l’indigner, etc. Pour cela, il existe divers procédés de style. (Voir également le cours: Les figures de style).
1 – L’implication du lecteur dans le discours
L’apostrophe : L’auteur s’adresse directement au lecteur. Ex : « Parents, ne gâtez pas vos enfants. »
La question rhétorique, ou oratoire : L’auteur pose une question à laquelle il ne répond pas. Ce procédé suppose que la réponse est évidente, donc inutile à formuler. C’est une façon d’attirer l’interlocuteur de son côté.
Usage des pronoms « vous… votre… », ou de la 1ère personne du pluriel « nous »,
ou du pronom indéfini « on », qui en appellent à la complicité du lecteur.
2 – L’insistance
La répétition : la répétition d’un mot ou d’une tournure de phrase donne du rythme au texte. Quand cette répétition porte sur un mot en tête de phrase, on l’appelle une anaphore.
Le parallélisme : c’est la construction à l’identique de phrases, de propositions.
L’accumulation : c’est l’accumulation de termes synonymes, dans le cadre d’une gradation. Elle permet d’énoncer une idée avec force.
3 – La mise en relief
L’utilisation d’un présentatif : « voici… » ; « voilà » ; « c’est…qui ».
Ex : C’est la liberté, et rien d’autre, qui m’importe le plus.
L’hyperbole : l’argumentateur exagère pour mieux frapper l’esprit du lecteur.
Ex 1 : « D’énormes, de gigantesques, de flamboyants monuments étaient dressés à
l’entrée de la ville ».
Ex 2 : « Cette personne est encore plus ennuyeuse qu’un bonnet de nuit ! »
L’euphémisme : l’argumentateur atténue les éléments choquants, tristes,
désagréables, gênants.
Ex 1 : « longue maladie » pour désigner un cancer.
Ex 2 : « Adam et Eve se sont connus » pour désigner l’acte sexuel.
4 – L’opposition
L’antithèse : elle oppose deux idées, souvent pour en mettre une en valeur.
Le chiasme : cette figure de style se rapproche de l’antithèse et de l’inversion.
Deux propositions sont construites de façon croisée, symétrique et inverse.
L’antiphrase : elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense pour ironiser.
5 – D’autres figures de style
L’auteur peut encore avoir recours à bien d’autres figures de style comme la métaphore, la gradation, l’ellipse, etc.…selon l’effet qu’il cherche à produire.