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Module 4: le poème ‘Barbara’ de Jacques Prévert ( explication 1)

mercredi 10 octobre 20180 commentaires

Module 4: le poème ‘Barbara’ de Jacques Prévert ( explication 1)


Barbara

Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
É panouie ravie ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
Et je t’ai croisée rue de Siam
Tu souriais
Et moi je souriais de même
Rappelle-toi Barbara
Toi que je ne connaissais pas
Toi qui ne me connaissais pas
Rappelle-toi
Rappelle-toi quand même ce jour-là
N’oublie pas
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu à tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu à tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas
Rappelle-toi Barbara
N’oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
Sur ton visage heureux
Sur cette ville heureuse
Cette pluie sur la mer
Sur l’arsenal
Sur le bateau d’Ouessant
Oh Barbara
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou bien encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abimé
C’est une pluie de deuil terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin très loin de Brest
Dont il ne reste rien.
Jacques Prévert

Explication:

I- Situation

Barbara et un poème en vers libre, extrait du recueil poétique
-Paroles- sur un ton mélancolique. Il traite à la fois du bonheur et du malheur, du passé et du présent. Le poème a été chanté par Yves Moutard

II- caractéristiques de poème

Le poème appartient à la poésie lyrique libre (différents mètres, absence de ponctuation…) poème lyrique : le poète exprime ses sentiments personnels. Thèmes principaux : amour- guerre
A. Versification :3 strophes inégales :
a. 1 ° strophe 35 v.
b. 2° strophe 8 v .
c. 3 ° strophe 14 v.
– Absence de rimes
– La métrique : rythme libéré vers des longueurs inégales.
B. Analyse syntaxique :
– ponctuation : absence de ponctuation.
– Temps verbaux : le passé, le présent- Les types de phrase : simples déclaratives impératives………..
– Articulations : ce jour la maintenant
– Le poème est construit sur une appétions entre un passé et un présent.
– Indices d’énonciation : qui parle je, le poète a qui ? a Barbara de quoi ? de Brest dans le passé dans le présent
– Visée ? décrire pour impressionner.
C. Analyse lexicale :
– Les lieux : Brest rue de Sian – sans un proche
– Champ lexical relatif a la joie au bonheur : souriante, épanouit ruisselante ravie souriais as couru vers lui- t’es jetée dans ses bras –j’aime- s’aiment heureux.
– Temps verbaux utilisés en rapport avec cette situation heureuse l’imparfait et le passé composé, l’impératif exprime une recommandation, un ordre c’est un appel à ne pas oublier des moments heureux que la guerre a effacé mais qui demeurent dans la mémoire c un remède contre la souffrance et l’honneur.

III- Hypothèses de lecture

1- Champs lexicaux relatifs à la guerre.
2- Lyrisme dans le texte.
3- Etude des constructions syntaxique.

IV -Axes de lecture

1 ère entrée :
Pluie de fer de feu, d’acier, de sang, abîme, terri
Temps verbal : le présent de l’indicatif exprime la situation actuelle , le changement douloureux et désolant associes la distraction causée par la guerre :Conséquences désastreuses sur les sentiments et sur l’espace (Brest) qui était cherau poète.
2 ème entrée :
Présence de la 1 ère « Je» opposition entre passé et présent bonheur (1 ère partie // 2 ème partie)
Oh Barbara : désolation + impuissance du poète.
3 ème entrée :
Le vers est libre. Le plus court « Barbara » le plus long « est il mort disparu ou bien encore vivant ».
Le changement de mètre === changement de rythme.
Beaucoup d’anaphores, le vers 1 est rejeté cinq fois.
Le mot pluie dans la première partie est employé au sens premier, alors que dans la deuxième partie il est utilisé métaphoriquement ; il s’agit d’une pluie destructive.
Le langage du poète est souvent usuel, parfois même argotique et populaire « Connerie »
« crèvent ».
IV- Synthèse
Le bonheur que la guerre a transformé en malheur, devrait défier l’usure du temps et la dévastation de la guerre.
L’opposition entre le passé et le présent semble bien traduite par les temps verbaux, les champs lexicaux, les anaphores et les sonorités. Par ailleurs, le lyrisme apparaît essentiellement par la nostalgie à l’âge heureux de l’avant-guerre, d’un temps révolu.
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